Pouvez-vous aujourd’hui demander le divorce si votre conjoint vous trompe ? La réponse n’est pas simple et directe, car le cadre juridique du divorce en Belgique a évolué au fil des années. Avant 2007, le divorce pour adultère était une réalité légale en Belgique, mais cette loi a été modifiée avec l’introduction de la réforme sur le divorce. Pour comprendre les implications actuelles de l’adultère dans les procédures de divorce, il est important de se plonger dans l’historique et les détails des réformes législatives.
Définition de l’adultère
L’adultère est défini comme la violation du devoir de fidélité entre époux ou partenaire. Il se caractérise par le fait pour un époux ou une épouse d’avoir des relations sexuelles avec une personne autre que son conjoint légitime.
Cette infraction au serment initial du mariage est perçue comme une forme de trahison ou de tromperie au sein du couple. Elle implique souvent une rupture du mariage.

Historique de la législation sur le divorce
En Belgique, avant la réforme de 2007, le divorce pouvait être demandé pour diverses raisons, incluant :
- L’adultère d’un des conjoints : La tromperie envers le conjoint avec qui l’on avait prêté serment de fidélité était une raison valable pour demander le divorce.
- Les excès et sévices : Les violences physiques et atteintes corporelles infligées à l’encontre du conjoint constituaient un motif de divorce.
- Les injures graves : Les atteintes morales et psychologiques, telles que les injures ou le harcèlement, étaient également reconnues comme des motifs légitimes.
La réforme de 2007
La loi de 2007 a profondément modifié le cadre du divorce en Belgique, en supprimant le divorce pour faute et en introduisant le concept de « désunion irrémédiable ». Cette réforme visait à simplifier les procédures de divorce et à se concentrer sur la rupture de la vie commune plutôt que sur l’attribution des fautes.
Les deux types de divorces en Belgique
Aujourd’hui, la loi belge reconnaît deux types principaux de divorces :
- Le divorce par désunion irrémédiable : Ce type de divorce est applicable lorsque la vie commune est devenue impossible à reprendre ou à poursuivre. Il peut inclure des cas d’adultères, de comportements violents ou d’abandon de la vie conjugale.
- Le divorce par consentement mutuel : C’est le cas lorsque les deux conjoints s’accordent sur la décision de divorcer et sur les modalités de leur séparation.
Prévalence du divorce par consentement mutuel
En Belgique, environ 70 à 75 % des divorces sont des divorces par consentement mutuel. Ce type de divorce est généralement plus rapide et moins conflictuel que le divorce par désunion irrémédiable, surtout lorsque les ex-conjoints parviennent à s’entendre sur les modalités de la séparation.
Focus sur le divorce par désunion irrémédiable
Le divorce par désunion irrémédiable est pertinent dans les situations où il existe des motifs tels que l’adultère, les violences conjugales ou l’abandon. Selon la loi belge, deux cas peuvent être identifiés pour introduire une demande de divorce par désunion irrémédiable :
- Article 1255, paragraphe 1er du Code judiciaire : La désunion irrémédiable est établie lorsque la demande est formée conjointement par les deux époux après plus de six mois de séparation de fait ou lorsqu’elle est répétée à deux reprises. Dans ce cas, le couple est d’accord pour divorcer mais ne parvient pas à s’accorder sur les modalités du divorce.
- Article 1255, paragraphe 2 du Code judiciaire : La désunion irrémédiable est établie lorsque la demande est formée par un(e) seul(e) époux/épouse après plus d’un an de séparation de fait ou lorsqu’elle est répétée à deux reprises. Ce cas concerne les demandes unilatérales et inclut notamment les cas d’adultère.

L’impact de l’adultère sur la procédure de divorce
L’adultère, bien que n’étant plus une cause de divorce en soi depuis la réforme de 2007, peut toujours jouer un rôle dans la procédure de divorce par désunion irrémédiable. Le tribunal peut considérer l’adultère comme une preuve de la désunion irrémédiable du mariage, influençant ainsi la décision finale sur le divorce.
La notion de faute et la pension alimentaire
Même si le divorce pour faute a été aboli, la notion de faute peut encore influencer des aspects spécifiques de la séparation, tels que la pension alimentaire entre ex-époux et l’hébergement des enfants. Par exemple, un conjoint fautif peut voir sa demande de pension alimentaire réduite ou rejetée en fonction de son comportement pendant le mariage.
Le rôle des détectives privés dans les cas d’adultère
Dans le cadre d’un divorce pour désunion irrémédiable, il est souvent nécessaire de fournir des preuves tangibles de l’adultère du conjoint infidèle. Un détective privé peut être engagé pour recueillir des preuves telles que des photos, des vidéos, des témoignages ou des certificats. Ces preuves doivent être obtenues de manière légale et respecter la vie privée des individus concernés.
Les détectives privés utilisent diverses techniques pour collecter des preuves, notamment des filatures, de la surveillance rapprochée et la récolte de témoignages. De plus, un détective privé peut organiser une constatation avec un huissier de justice, rendant la preuve irrévocable et incontestable, ce qui renforce considérablement le dossier de l’avocat du client.
Conclusion
En conclusion, bien que l’adultère ne soit plus un délit ou une cause de divorce en Belgique depuis 2007, il peut toujours influencer les procédures de divorce, notamment par désunion irrémédiable. La loi belge a évolué pour se concentrer sur la rupture de la vie commune plutôt que sur l’attribution des fautes.
Cependant, l’adultère peut encore avoir un impact sur la décision finale du tribunal et sur des aspects spécifiques tels que la pension alimentaire et l’hébergement des enfants. Faire appel à un détective privé peut être une stratégie efficace pour rassembler les preuves nécessaires dans les cas d’adultère, assurant ainsi une procédure de divorce plus solide et bien étayée.
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